Après le confinement, la consommation d’œufs toujours en croissance
Les ventes d’œufs en magasins ont progressé de 15,1 % (en volume) sur les sept premiers mois de 2020, a noté le CNPO.

Sans atteindre les niveaux observés pendant le confinement, les ventes d’œufs en magasins ont progressé de 15,1 % (en volume) sur les sept premiers mois de 2020, a noté le CNPO (interprofession) lors d’une conférence de presse le 6 octobre. En valeur, cette croissance se limite à 0,7 % par rapport à la même période de 2019, ce qui peut s’expliquer par le quasi-triplement des ventes d’œufs issus de poules élevées au sol (+ 193,8 %). La hausse de la demande est toujours portée par les œufs alternatifs à la cage. Mais, faute de foncier disponible, « la seule solution pour transformer un élevage de poules en cage, c’est souvent les poules au sol », rappelle Maxime Chaumet, secrétaire général du CNPO. Les autres segments alternatifs sont dans une moindre mesure aussi en croissance : + 24 % pour le bio, + 16,5 % pour le plein air (dont label rouge). Côté production, moins d’une poule sur deux est élevée en cage (47 %), un niveau atteint avec « trois ans d’avance sur [les] objectifs » du plan de filière. En revanche, la crise sanitaire a durement pénalisé les ventes des ovoproduits (industries et restauration). Dans les industries alimentaires, « les trois mois de crise représentent une perte d’activité de l’ordre de 250 millions d’œufs ». Ce segment, qui absorbe trois quarts des ovoproduits, utilise habituellement 4 milliards d’œufs par an. Sur le segment RHD (le quart restant des ovoproduits), « l’activité a chuté en moyenne de 75 % durant le confinement », voire jusqu’à 90 % pour certains produits, comme les œufs brouillés. Le secteur a lui aussi perdu l’équivalent de 250 millions d’œufs, alors qu’il en consomme 1,2 milliard par an.
Y.G.