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Matériels

Céréales : l’intérêt du binage mécanique

Dans le cadre du projet « Territoires d’innovation - Biovallée » visant à promouvoir les pratiques agroécologiques, la FDCuma26 a proposé aux agriculteurs du département une démonstration d’outils de binage pour les céréales à paille, à Aouste-sur-Sye.

Céréales : l’intérêt du binage mécanique
à Aouste-sur-Sye, près de cinquante personnes ont assisté à la démonstration de matériels de binage, organisée conjointement par la FDCuma, la chambre d’agriculture de la Drôme et Agribiodrôme. © AP

«Le binage des céréales est une technique peu fréquente, peu développée chez nous. Nous faisons beaucoup de binage sur les cultures de printemps à grand écartement, mais très peu sur les céréales à paille. C’est quelque chose qui se développe sur la moitié nord de la France depuis pas mal d’années et qui commence à arriver chez nous, indique Jean Champion, conseiller grandes cultures bio à la chambre d’agriculture de la Drôme. Toutefois, ce n’est pas indispensable dans tous les systèmes de production. Cette technique peut avoir des intérêts dans des cas particuliers, notamment lors du développement de graminées (ray-grass, vulpin) qu’on a du mal à contrôler avec des outils de désherbage mécanique classique type herse-étrille. Le binage en inter-rang en blé peut alors être envisagé. Par ailleurs, en agriculture conventionnelle, le binage a un intérêt vis-à-vis des résistances herbicides de certaines adventices. »

Des conditions d’intervention strictes

Le 9 mars, à Aouste-sur-Sye, près d’une cinquantaine de personnes - dont une majorité d’agriculteurs - étaient présentes pour échanger sur le binage des céréales à paille. Cette rencontre, qui proposait également une démonstration de matériels, était organisée  par la FDCuma26, en partenariat avec Agribiodrôme et la chambre d’agriculture de la Drôme. Les démonstrations se sont faites sur une parcelle de blé semée avec autoguidage RTK le 20 novembre dernier (semoir 3 m, écartement 20 cm), sur un précédent soja labouré. L’exploitant agricole, Laurent Faure (voir encadré), était déjà intervenu sur la parcelle il y a un peu plus d’un mois, avec épandage de compost et passage de herse-étrille. « Le désherbage mécanique a énormément d’intérêts agronomiques et économiques, avec des conditions d’intervention assez strictes et importantes à prendre en compte pour avoir une efficacité intéressante, notamment en fonction du stade des adventices. Il est recommandé de passer le plus tôt possible au niveau du développement des adventices de la culture, en période de temps séchant », a rappelé Jean Champion. Au-delà de la destruction des adventices, le binage présente d’autres vertus comme l’amélioration de l’activité biologique du sol, la limitation de l’activité des ravageurs, la réduction de l’évaporation de l’eau, etc. 
Plusieurs marques de matériel de binage ont été présentées : Einbock, Garford, Horsch, K-Lidis, Monosem et Schmotzer. Rappelons que le matériel de désherbage mécanique peut bénéficier de subventions dans le cadre du PCAE, comme l’a rappelé Samuel L’orphelin, chargé de mission à Agriobiodrôme : « La mesure 4.13 propose des aides à l’investissement pour ce type de matériel, à hauteur de 40 % majorées dans différentes situations ».

Amandine Priolet

A cette journée de démonstration, on notait la présence de Samuel L’orphelin (chargé de mission grandes cultures à Agribiodrôme), Jean Champion (conseiller grandes cultures à la chambre d’agriculture de la Drôme), Mylène Delarue (animatrice à la FDCuma26), Jean-Pierre Feschet (président de la FDCuma26) et Laurent Faure (agriculteur hôte de la journée).© AP

Laurent Faure, l’Hôte du jour

Les outils en démonstration