Choisir le bon enrouleur pour préserver l’eau
La ressource en eau est précieuse, les agriculteurs en ont bien conscience. Dans un contexte où l’or bleu se raréfie, il est capital de pouvoir en utiliser chaque goutte sans la gaspiller. Les enrouleurs, parfois mal perçus à cause de leur canon et de la déperdition qui en résultait, ont été adaptés à leur époque pour répondre aux enjeux actuels.

Maîtriser sa consommation d’eau est un enjeu majeur du XXIe siècle, que ce soit pour les particuliers ou les professionnels. Les enrouleurs utilisés pour arroser les champs sont souvent mal perçus par le grand public à cause du canon et du fait qu’autrefois, il était difficile de savoir comment guider la machine pour limiter la perte en eau. Mais les technologies évoluent. Alexandre Garnier, commercial pour l’entreprise Chomat Arrosage (Loire) est d’ailleurs spécialiste du sujet. « Aujourd’hui, il n’y a plus une goutte à côté de la machine », assure-t-il.
Les enrouleurs de la gamme Optima proposés par Irrifrance relèvent plusieurs des défis auxquels sont confrontés les professionnels : préservation de la ressource et gain de temps. Le boîtier présent sur la machine permet notamment aux exploitants de réguler la dose d’eau, de gérer les dénivelés et les zones humides, de suspendre l’arrosage, de connaître le jour et l’heure de la fin du travail d’arrosage, mais aussi de programmer son départ. Si la pression est trop basse, la machine le détecte et se stoppe. Une fonctionnalité qui permet d’éviter le dérèglement du trancannage et que de grosses gouttes tombent du canon. Au-delà de ces fonctionnalités, ces ordinateurs de bord Irridoseur ou Irricontrol permettent d’indiquer à la machine si des restrictions d’eau sont en cours. « Par exemple, il est interdit d’arroser de 8 à 20 heures, illustre Alexandre Garnier. On rentre les paramètres dans le boîtier et ils sont pris en compte. »
Des paramètres à ajuster
Pas facile non plus d’arroser au pied d’un enrouleur ; le canon ne s’y prête pas. Aussi, le kit de répartition vient compléter le système d’irrigation principal et aucune partie du champ n’est lésée. « Idem, si la machine bouge dès la première minute d’arrosage, il y aura un morceau qui ne sera pas pris en compte. Le boîtier permet également d’indiquer à l’enrouleur de ne pas partir immédiatement », précise l’expert. Une manipulation qui peut se faire tout aussi bien au début qu’à la fin du travail. « La fonction de départ différé plaît bien, relate Alexandre Garnier. Elle permet de savoir quand la machine débute, mais aussi quand elle arrive. Si l’agriculteur se rend compte que le travail s’achève pile au moment de la traite, il lui suffit d’ajuster les paramètres et l’heure de départ pour que l’heure d’arrivée soit celle qui l’arrange le mieux. »
Les enrouleurs ont, par ailleurs, longtemps été décriés parce qu’ils arrosaient la route, ou tout du moins, à l’extérieur de la parcelle. Désormais, pour arroser les coins, ils vont toucher les limites du champ : le canon se tourne pour arroser à l’intérieur. Une fois ce programme terminé, la machine avance dans la parcelle et arrose dans le sens inverse. Ainsi, la consommation d’eau est maîtrisée et la perte moindre, voire nulle. « Dans l’idéal, il ne faut pas arroser les jours de grand vent, la portée n’est pas bonne, ou en plein jour pour éviter l’évapotranspiration », ajoute le commercial.
Le dénivelé est également une problématique puisque la pression n’est pas la même en montée ou en descente. Dans le premier cas, on en perd, dans la seconde, on l’augmente. Pour une utilisation optimale, l’enrouleur s’adapte.
Les enrouleurs de la gamme Optima sont, enfin, équipés d’une double alimentation, facilitant leur branchement, quelle que soit la rotation de la tourelle adoptée. En fin de position, le traîneau se relève automatiquement. Le commercial alerte : « Une fois le tuyau déroulé au sol, il faut bien le réenrouler ». En le laissant traîner au sol sur une durée prolongée, c’est la ventouse assurée...