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JA 26 : "Sans solutions, l'État nous met à poil"

Les Jeunes agriculteurs de la Drôme, du canton de Tain-l'Hermitage, ont partagé une photo sur leurs réseaux sociaux dimanche 25 mai. Ils posent nus pour alerter l'opinion publique sur le "détricotage" de la proposition de loi pour lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur actuellement en débat à l'Assemblée nationale. 

JA 26 : "Sans solutions, l'État nous met à poil"
©JA26
Les JA 26 montent au créneau et veulent alerter l'opinion publique.

Alors que l'Assemblée nationale poursuit l'examen de la proposition de loi à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur, les jeunes agriculteurs de la Drôme ont un message à faire passer. Dimanche 25 mai, le canton de Tain-l'Hermitage a partagé une photo de ses agriculteurs posant nu avec une pancarte sur laquelle est écrit : " Sans solutions, l'État nous met à poil". 

"Nous sommes à bout"

"Les médias parlent beaucoup du projet de loi Duplomb et de la ré-homologation des produits, mais nous c'est un ensemble de mesures que nous voulons voir simplifiées et harmonisées, notamment au niveau des normes européennes. Malheureusement, beaucoup de députés s'amusent à détricoter cette loi en dépit de tout bon sens. Prenons les retenues d'eau par exemple : au lieu de simplifier et de raccourcir les délais administratifs, certains proposent de mettre un moratoire de dix ans pour créer une retenue d'eau. Une retenue, pour nous, c'est un projet d'intêrét général. Quand il y a des incendies, les pompiers peuvent répondre aux besoins, surtout lorsqu'il n'y a pas de réseaux d'irrigation, déplore Jean-Philippe Banc, représentant du canton de Tain-l'Hermitage des JA 26. Nous sommes au bout du rouleau dans nos fermes. Nous nous retrouvons sans solution. Nous souhaitons alerter tout le monde car nous n'avons pas de solution pour travailler. Nous sommes face à des impasses techniques et des contradictions normatives. Ça n'est plus possible de travailler dans ces conditions. Nous en avons marre des belles paroles, des députés qui viennent nous voir, nous y croyions... Ils nous ont qu'ils nous soutenaient et ils prennent des décisions qui vont dans le sens inverse. Ça serait bien qu'ils laissent de côté leurs querelles politiques pour faire avancer l'agriculture dans notre pays. Nous attendons de voir comment ça va démarrer à l'Assemblée nationale. Nous n'avons pas choisi notre physique mais nous voudrions bien choisir notre avenir".