Joysticks : des commandes plus ou moins personnalisées
On observe deux stratégies dans l’approche des fonctionnalités pilotées depuis le joystick. La première privilégie la simplicité d’utilisation avec un nombre de boutons limités, bien identifiés et attribués à une seule fonction. À l’opposé, d’autres tractoristes jouent à fond la carte de la personnalisation des commandes.

On observe deux stratégies dans l’approche des fonctionnalités pilotées depuis le joystick. La première privilégie la simplicité d’utilisation avec un nombre de boutons limités, bien identifiés et attribués à une seule fonction. À noter sur ce point, le code couleur facilitant l’identification des fonctions est propre à chaque constructeur. Une normalisation faciliterait la tâche des utilisateurs qui passent d’une marque à une autre. « Pour notre nouveau levier CommandGrip apparu sur les T8 Genesis, nous avons simplement amélioré l’existant en travaillant sur des effets de marche pour une meilleure identification des boutons au toucher. Nous avons ajouté un seul bouton configurable, afin de ne pas complexifier le levier. Nous préférons réserver les boutons personnalisables à l’accoudoir qui en compte dix. D’autant plus qu’avec l’Isobus, il est déjà possible d’attribuer des fonctions de l’outil aux boutons du relevage et des distributeurs », détaille Nicolas Morel, chef produit tracteur New Holland. Autre exemple, Valtra a volontairement limité le nombre de boutons sur le joystick de son accoudoir SmartTouch, dont seulement deux sont configurables. « La majorité de nos clients souhaitent conserver une simplicité des commandes. Et si l’on a vraiment beaucoup d’actions répétées depuis le joystick, il est sûrement préférable d’utiliser les automatismes de bout de champ », assure Johan Hérisson, chef produit Valtra.
Une configuration par outils et par chauffeurs
À l’opposé, d’autres tractoristes jouent à fond la carte de la personnalisation des commandes. Le nouveau joystick de la cabine FendtOne en est l’exemple le plus récent. En plus des cinq ou six boutons et de la molette dédiés à la transmission et au moteur sur sa face gauche, il comporte sur le dessus quatre touches configurables. Deux molettes à commande proportionnelle peuvent servir aussi bien aux distributeurs qu’aux relevages. Quant aux traditionnels boutons Go et End utilisés pour les relevages, ils peuvent également être attribués à d’autres fonctions comme celles pilotées par les mouvements du levier. Si pour la plupart, les mouvements d’avant en arrière ajustent la vitesse, certains proposent un basculement à droite et à gauche pour l’inversion du sens de marche et l’activation d’une vitesse mémorisée. D’autres s’illustrent par un système de cran, donnant accès à une fonction supplémentaire, comme une accélération accrue vers une vitesse cible ou chez John Deere, l’utilisation d’une gamme de vitesses d’approche (0 à 2 km/h) en basculant le levier sur la gauche. n
Un deuxième joystick pour l’hydraulique et le chargeur
En plus du joystick multifonction principal, la plupart des accoudoirs accueillent un second levier en croix dédié à la commande de distributeurs hydrauliques, notamment très utile pour le pilotage d’un chargeur frontal. Dotés d’une ergonomie plus ou moins travaillée, ces monoleviers disposent pour certains d’une troisième fonction hydraulique indépendante et proportionnelle, appréciée avec des accessoires montés sur le chargeur frontal. Pour toujours garder la main gauche sur le volant à la manutention, ils sont de plus en plus souvent équipés d’une commande d’inverseur, voire de changement de vitesses. Certains disposent même de boutons configurables. Le récent modèle 3 l de la cabine FendtOne peut, par exemple, se voir attribuer jusqu’à 27 fonctions Isobus, utiles notamment pour piloter un pulvérisateur. Cas particulier, le Claas Arion 400 utilise son joystick hydraulique comme seul levier multifonction regroupant les commandes du relevage, de la transmission et des mémoires (régime moteur et rapport de manœuvre).


