La Réunion : après le cyclone Garance, quatre morts et des «milliers» de fermes «anéanties»
Avec des vents relevés à plus de 200 km/h, le cyclone Garance «a été plus violent que Belal» et a laissé l'île «défigurée», selon le préfet de La Réunion.

Au 2 mars, quatre personnes sont décédées lors du passage à La Réunion du cyclone Garance, «brutal et violent» selon les mots du préfet de l'île de l'océan Indien, frappée par de violentes pluies. Une femme a été emportée par les eaux à Saint-Denis et un homme tué, également dans le chef-lieu de La Réunion, dans un incendie d'origine électrique. La troisième victime est une femme ensevelie par une coulée de boue à Trois-Bassins (ouest), a précisé la préfecture à l'AFP, et la quatrième victime est morte coincée sous un arbre. La même source précisait le 28 février qu'au moins cinq personnes étaient également blessées.
Avec des vents relevés à plus de 200 km/h, le cyclone Garance «a été plus violent que Belal» et a laissé l'île «défigurée», selon le préfet de La Réunion.
Au plan agricole, toutes les exploitations du nord d’une partie du centre et de l’est de l’île qui compte 880 000 habitants ont été touchées : « Toutes les filières agricoles ont été impactées, mais le maraîchage est peut-être le secteur qui a été le plus touché, les serres ont volé, les plants de légumes ont été noyés, c’est une véritable catastrophe », a indiqué à nos confrères de TV5 monde Floris Carpaye président de la FDSEA. « Ca va se chiffrer en dizaines de millions d’euros », a-t-il estimé.
Le président des Chambres d’Agriculture France, Sébastien Windsor, s’est rendu sur place. Il a pu constater que les plantations de canne à sucre, de letchis, d’ananas, les bananeraies, ainsi que de nombreuses autres cultures avaient été « dévastées ». Il y a un peu plus d'un an, le 15 janvier 2024, le cyclone Belal avait déjà lourdement frappé le secteur agricole, occasionnant plus de 30 millions d'euros de dégâts.
De son côté, Olivier Fontaine, président de la chambre d'agriculture de La Réunion, a fait état de «destructions et dégâts sans précédent», dans un communiqué. Selon lui, «à ce stade, ce sont plusieurs milliers d'exploitations qui ont été anéanties». Présent au Salon de l'agriculture, il annonçait qu'il allait, dès l’après-midi du 28 février, rencontrer «en urgence la ministre de l'Agriculture à Paris et l'interpeller sur plusieurs dispositifs prioritaires en soutien au monde agricole».