Légumes de France a manifesté contre les tomates marocaines
Des actions "d’étiquetage de tomates marocaines au sein de grandes surfaces pour protester contre la surreprésentation sur les étals de produits importés" ont été organisées par des adhérents du syndicat Légumes de France.

« Il est temps de faire bouger les lignes », a mentionné le syndicat Légumes de France dans un communiqué de presse. Répondant à cet appel, ses adhérents ont organisé des actions « d’étiquetage de tomates marocaines au sein de grandes surfaces pour protester contre la surreprésentation sur les étals de produits importés », a-t-elle annoncé.
L’association spécialisée de la FNSEA reproche à l’État français un certain laisser-aller : « De 2014 à 2023, les volumes de tomates marocaines importées en UE sont passés de 345 000 tonnes à près de 492 000 tonnes, soit plus de 40 % d’augmentation ».
Selon Légumes de France, ces importations se font à vil prix : en effet, aux termes de l’accord entre l’UE et le Maroc, le prix d’entrée conventionnel a été fixé 0,461 euros/ kg du 1er octobre au 31 mai. « Or ce prix d’entrée date de 2000 et n’est même pas indexé sur l’inflation », remarque l’organisation syndicale. Elle vilipende aussi la grande distribution l’accusant « de délaisser les tomates françaises au profit des tomates marocaines ».
Légumes de France dénonce également l’avantage compétitif majeur dont les producteurs marocains bénéficient avec un coût de main-d’œuvre très avantageux salaire : le salaire brut horaire chargé employeur est de 0,98 €/h au Maroc contre 13,77 €/h en France. Les syndicalistes légumes réclament une clause de sauvegarde, une révision des accords UE-Maroc. Ils souhaitent aussi étiqueter les produits d’origine étrangère, en l’espèce marocains. Ils veulent enfin instaurer une obligation de la mention de l’origine des fruits et légumes en restauration collective.