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Santé

Les campagnes cherchent un remède aux déserts médicaux

L’accès aux soins en milieu rural se dégrade depuis déjà plus de vingt ans. Les médecins arrivant à la retraite peinent à trouver un remplaçant, et cette pénurie s’étend désormais aux milieux urbains et périurbains. Des initiatives sont prises par les élus, notamment les maires ruraux, pour attirer et fidéliser des médecins, en facilitant notamment le recrutement et la venue de médecins étrangers dans les campagnes.

Les campagnes cherchent un   remède aux déserts médicaux
Aujourd’hui, il manquerait près de 6 000 médecins pour atteindre l’objectif d’un médecin pour 1 000 habitants. ©Shutterstock

La crise sanitaire a mis en exergue les difficultés d’accès aux soins dans les territoires ruraux, ressenties depuis bien longtemps par les habitants. L’association des maires ruraux de France (AMRF), armée d’études réalisées ces dernières années, monte au créneau. Dix millions de Français vivent dans un territoire où l’accès aux soins est de qualité inférieure à celle de la moyenne du pays, et 6 millions d’entre eux résident à plus de 30 minutes d’un service d’urgence. Ce sont les chiffres tirés des études menées par l’association des maires ruraux de France (AMRF) en 2020 et 2021. « La dégradation de l’accès aux soins est de plus en plus forte, mais dans le monde rural, elle existe depuis déjà une vingtaine d’années. Nous avons vu progressivement partir des médecins en retraite sans être remplacés. Au fil du temps, les soins se sont éloignés. Nous avons essayé de tirer des sonnettes d’alarme pour redresser la barre à ce moment-là, mais les choses se sont aggravées… », alerte Isabelle Dugelet, maire de Le Gresle, une petite commune de la Loire. « La population dans les territoires ruraux est plus pénalisée que le reste de la population française, pourtant, aujourd’hui, il manque des médecins partout. Le pays entier est un désert médical ! » poursuit la maire ligérienne, très investie au sein de l’AMRF sur les questions de l’accès aux soins. Aujourd’hui, il manquerait près de 6 000 médecins pour atteindre l’objectif d’un médecin pour 1 000 habitants.

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