Les conseils pour entretenir sa presse à balles rondes
La presse à balles rondes impose un entretien régulier pour éviter au maximum les immobilisations durant la saison.

L’usure des presses à balles rondes est principalement dépendante des produits récoltés. À nombre de bottes pressées identique, une machine qui travaille dans des produits secs (paille ou foin) sera beaucoup moins sollicitée qu’une presse récoltant majoritairement des fourrages humides pour l’enrubannage. « Et même pour l’enrubanné, on observe de grosses différences de consommation de pièces d’usure entre les machines du Grand Ouest qui récoltent une herbe assez humide, et celles du Massif central qui pressent souvent un fourrage préfané plus sec », remarque Pierre Guillaume, technico-commercial chez McHale. Il convient donc d’adapter les périodicités d’entretien au niveau de sollicitation. Dans tous les cas, la révision hivernale doit se faire avant de remiser la machine, car une fois placée au fond du hangar derrière les autres matériels, on ne pensera plus à la ressortir. Et c’est finalement au moment de lancer les premières récoltes que l’entretien devra se faire en urgence, au risque de le négliger par manque de temps ou de pièces disponibles.
Bien faire vieillir sa presse
« Les utilisateurs qui ne transigent pas sur le suivi de leur machine sont généralement ceux qui ont les coûts d’entretien les plus bas, aux alentours de 20 centimes d’euro par botte. Mais pour les plus négligents, ce chiffre peut doubler, voire tripler ! » assure Pierre Guillaume. Outre la garantie de subir moins de pannes, un entretien régulier est aussi un moyen de bien faire vieillir la presse et d’en tirer une bonne valeur de reprise lors de son renouvellement. « On voit encore des machines prématurément usées par un manque d’entretien, conduisant non seulement à un renouvellement anticipé, mais aussi à une mauvaise reprise du fait de son état. » Et si, pour certains, l’entretien de la presse à balles rondes n’est pas la priorité, les concessionnaires proposent des forfaits hivernaux dès 200 euros, une autre façon de sécuriser sa saison de pressage avec un diagnostic sérieux de la machine.
Michel Portier