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Hausse des coût de production

Les mesures du plan de résilience agricole

Pour atténuer les effets de la guerre en Ukraine sur l’économie française, le Premier ministre, Jean Castex, a dévoilé le 16 mars, un plan de résilience. L’agriculture et l’agroalimentaire sont concernés, au premier rang desquels les éleveurs.

Les mesures du plan de résilience agricole
Le chef du gouvernement attend que les ministres lui fassent « rapidement » des propositions « pour trouver des sources alimentaires alternatives », a-t-il souligné. Mais c’est tout d’abord sur le volet énergie que l’exécutif entend porter l’effort. ©Actuagri

Réduire les dépendances françaises et aider les entreprises à affronter les conséquences économiques  de la guerre en Ukraine. Tel est le double objectif du plan de résilience annoncé par le Gouvernement le 16 mars. D’un montant global estimé à environ 30 milliards d’euros, il vise « à sortir intégralement du pétrole et du gaz russe d’ici 2027 », a indiqué Jean Castex. Il entend aussi, à travers un ambitieux train de mesures, assurer la « souveraineté technologique et alimentaire » de la France, a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement attend que les ministres lui fassent « rapidement » des propositions « pour trouver des sources alimentaires alternatives », a-t-il souligné. Mais c’est tout d’abord sur le volet énergie que l’exécutif entend porter l’effort.

Ainsi les entreprises agroalimentaires qui consomment beaucoup de gaz et d’électricité et qui justifient d’une augmentation de leur facture énergétique d’au moins 40 % et dont la charge représente 3% du chiffre d’affaires pourront prétendre et émarger à une enveloppe prévue dans le plan de résilience. Cette aide de 400 millions d’euros concerne notamment les sucreries, les maraîchers, les fabricants d’engrais, les producteurs de volailles, de porcs, etc.

« Nombreuses sont les entreprises agricoles et agroalimentaires à répondre à ce critère de 3 % », a assuré le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie.  Le Premier ministre a précisé que « cette aide, sur une période de quatre mois, va permettre de compenser les pertes jusqu'à l'aboutissement de négociations commerciales ».

Deux mesures visent les carburants : en sus des 15 centimes par litre de remise à la pompe déjà annoncés sur la gazole non routier (GNR), les agriculteurs bénéficieront d'un remboursement anticipé de la TICPE 2021 (attendu habituellement en juin), et sur demande d'un acompte de 25% du remboursement de la TICPE 2022, à partir du 1er mai.