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Office français de la biodiversité

OFB : bientôt des caméras piéton déclenchables lors de contrôles

OFB : bientôt des caméras piéton déclenchables lors de contrôles
Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, en déplacement sur une exploitation du Loiret le 30 novembre pour annoncer de nouvelles mesures de simplification. ©FB Horizons

À l'occasion de son déplacement le 30 novembre dans le Loiret, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a confirmé que le directeur général de l'OFB devra «assurer de manière immédiate la discrétion des armes en cas de contrôle», et «organiser le déploiement progressif dans les départements du port de caméra piéton permettant de déclencher des enregistrements de contrôle sur place ce qui contribuera à apaiser les choses.»

La ministre a aussi rappelé le déclenchement d'une «mission flash de six semaines avec l’objectif de faire des propositions opérationnelles pour améliorer les relations entre cet établissement et le monde agricole.» Cette annonce intervient alors que le conseil d'administration de l'OFB a demandé au gouvernement de revenir sur les suppressions de postes et limiter la baisse de dotation prévues dans le budget initial pour 2025.

Dans une motion relative au budget initial de l'OFB adopté le 28 novembre, dont l'AFP a obtenu une copie, le conseil d'administration (CA) relève qu'il a constaté «une baisse de 28 millions d'euros de la dotation» allouée par le ministère de la Transition écologique, son ministère de tutelle, et déplore des suppressions d'emploi. Il dénonce une réduction de 25 équivalent temps plein, «pour la première fois» depuis la création de l'OFB en 2020, «qui compromet la capacité de l'OFB à répondre aux attentes croissantes liées à ses missions et projets».

 "Ras-le-bol des interdictions"

« Les agriculteurs en ont ras-le-bol des interdictions, des procédures, des normes » et de « ces boulets qui se sont accumulés au point de creuser la compétitivité des exploitations », a déclaré Annie Genevard, qui a dressé un inventaire des mesures qu’elle et son administration entendent mettre en œuvre. En premier lieu, il va être créé par décret un  « Conseil d’orientation pour la protection des cultures (COPC) ». Ce Conseil, présidé par la ministre, réunira notamment les représentants agricoles (syndicats, chambres…) les instituts de recherche et les fabricants de produits phytosanitaires. Ce COPC visera à « prioriser l’instruction » par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) des demandes d’autorisation des intrants, en fonction des besoins des filières agricoles. « On demande à l’Anses de travailler en priorité sur les usages orphelins ou mal pourvus », a indiqué Annie Genevard. S’il agit à travers de COPC d’aider l’Anses à prioriser ses dossiers et de faciliter la reconnaissance mutuelle  de produits déjà autorisés au niveau européen, l’Anses restera cependant maîtresse de ses décisions « parce que l’Agence est indépendante », a rappelé la ministre. D’une manière générale sur le sujet des phytosanitaires, le message d’Annie Genevard est claire : il n’est « pas question de déréglementer ou de délégiférer », a-t-elle soutenu face caméra. 

FNSEA-JA maintiennent l'appel à manifester

Dans un communiqué commun diffusé le 30 novembre, la FNSEA et JA ont indiqué que ces annonces allaient « dans le bon sens ». Mais selon les deux organisations syndicales, « trop de propositions restent encore sans réponse ». Elles reviendront à la charge à l’occasion du second "Rendez-vous de la simplification" programmé avant Noël. Les deux syndicats y présenteront à nouveau « notamment les mesures non obtenues sur la lutte contre la prédation, la gestion du régime d’assurance récolte ou sur les niveaux de seuils ICPE », ont-ils indiqué dans un communiqué. En attendant, ils maintiennent leur ordre de manifester les lundi 9 et mardi 10 décembre partout en France « pour dénoncer la faiblesse des revenus agricoles ».