Ovins : des exportations prévues à la hausse ?
Pour 2022, plusieurs indices laissent penser à un rebond de la production mondiale exportable d’ovins viande.

Pour 2022, plusieurs indices laissent penser à un rebond de la production mondiale exportable d’ovins viande. Au Royaume-Uni en janvier dernier (21 000 téc), elle avait déjà crû de 9 % sur un an selon l’Idele. Les exportations totales de viande d’agneau britannique pourraient augmenter de 5 % en 2022. De son côté, l’Irlande devrait profiter des difficultés du Royaume-Uni d’accéder au marché européen pour exporter plus de viande en s’appuyant sur des abattages d’agneaux en hausse (+5 % au cours des cinq premières semaines de 2022).
En Nouvelle-Zélande, le retour des précipitations devrait favoriser la production d’herbe et inciter les éleveurs à restaurer les effectifs de leurs troupeaux. L’an passé, la production abattue avait baissé de 4 % par rapport 2020 à 439 300 téc et les exportations de 2 % à 432 000 téc. La réorientation des flux vers la Chine et les Etats-Unis a conduit la Nouvelle-Zélande à ne remplir que 46 % de son quota d’exportation de viande d’agneau de l’UE-27 en 2021.
En France, les niveaux records du prix de la viande (7,5 €/kg en semaine 6) observés depuis plusieurs mois n’ont pas incité les producteurs à accroître leur cheptel. Depuis le début de l’année, les abattages se sont de nouveau fortement repliés. Notre pays restera un pays producteur (81 600 téc en 2021) déficitaire, importateur net de viande ovine comme les années passées (73 000 téc en 2021).