Pêches et nectarines : production attendue en hausse
Selon les dernières données du Medfel, la récolte de pêches, nectarines et pêches plates du bassin de production européen augmenterait de 5 % par rapport à l’année dernière.

Dans les quatre principaux pays producteurs européens (Espagne, France, Italie, Grèce), la récolte de pêches, nectarines et de pêches plates devrait s’établir à 2,7 millions de tonnes en 2024, soit une hausse de 5 % par rapport à 2023, selon les données de Medfel publiées le 21 mai. Contrairement à la campagne précédente, aucun accident climatique majeur n’est à signaler dans les différents bassins de production, les épisodes de gel ou de grêle ayant pour le moment été très limités en Europe.
Avec un peu moins de 1,2 million de tonnes, l’Espagne enregistre un léger recul de 1 %, sans commune mesure avec la campagne 2022 très déficitaire.
« Grâce aux pluies printanières, l’eau ne manque pas cette année. Généralement, des gros calibres et une bonne qualité sont prévus. Il n’y a pas eu de gelées significatives, seulement occasionnelles, ce qui n’a pas affecté de manière significative la production », constate Javier Basols responsable filière fruits à la Fédération des coopératives agricoles espagnoles. Le potentiel de production italien devrait s’exprimer normalement avec un peu plus de 900 000 tonnes, en progression de 11 % par rapport à 2023. Enfin, avec près de 370 000 tonnes de pêches et de nectarines, la Grèce devrait se situer 8 % au-dessus de la production de l’an passé.
En hausse de 5 %
en France
La production française, elle, devrait se situer autour de 230 000 tonnes soit 5 % au-dessus de 2023 (+ 10 491 tonnes). Même si la sécheresse perdure en Roussillon, les pluies de fin avril et en mai devraient permettre d’irriguer les vergers. Selon Agreste, les plus importantes augmentations estimées se retrouvent en Occitanie (+ 7 %), où le niveau de précipitations et les capacités d’irrigation seront primordiaux cette saison, et dans la vallée du Rhône (+ 6 %). En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la production serait supérieure de 1 % à celle de 2023 et de 7 % à la moyenne des cinq dernières récoltes. Le ministère souligne par ailleurs que cette hausse de production s’effectue alors que les surfaces sont en baisse : le verger couvre 11 100 hectares, en retrait de 1 % cette année et de 3 % sur cinq ans. C’est particulièrement le cas pour la Région Aura (- 13 % sur cinq ans).
« Le potentiel de production est intégral, sauf si des accidents climatiques viennent perturber la récolte, se félicite Bruno Darnaud, président de l’AOP pêches et abricots de France. La production française de pêches nectarines s’est stabilisée depuis quatre ou cinq ans, grâce au niveau élevé des plantations dont le taux de renouvellement est proche de 8 % », poursuit-il. « Même si la sécheresse perdure en Roussillon, les pluies de fin avril et du mois de mai devraient permettre d’irriguer les vergers et aucun accident climatique majeur n’est à signaler à ce jour dans les autres bassins de production français », ajoute Eric Hostalnou, analyste en charge de ces prévisions à la chambre d’agriculture du Roussillon.
Pour l’AOP nationale pêches et abricots de France, une partie de la saison va aussi se jouer au moment du basculement de l’origine espagnole vers la française en grandes et moyennes surfaces (GMS) : « Certains distributeurs nous ont dit être d’ores et déjà prêts à mettre en avant le produit français dès la semaine 24, expliquait dernièrement Raphaël Martinez, directeur de l’AOP. Dans le contexte d’une année plutôt précoce, c’est appréciable. » Un bémol cependant : la redéfinition du paysage français de la distribution (fin du groupe Casino, absorption de Cora…) qui pourrait renforcer la guerre des prix entre enseignes. Pour appuyer sa saison, l’AOPn entend communiquer particulièrement vers les réseaux sociaux considérés comme plus flexibles que le média télévisé. n
C. L. avec Agra
Pêches-abricots Une campagne de com’ sur les réseaux sociaux
« La saison des fruits d’été français est arrivée, annonce l’AOP pêches et abricots de France. En abricots, les cueillettes ont débuté et s’accélèrent. Les fruits français remplacent progressivement l’origine Espagne dans les rayons. » Les premières pêches françaises vont arriver très prochainement. Pour accompagner ce début de campagne, l’AOP met en place un dispositif de communication sur les réseaux sociaux. Instagram, Facebook et YouTube sont les plateformes choisies pour toucher particulièrement la cible des femmes de 35 ans et +. Ce plan de communication a commencé mi-mai et se déroulera jusqu’à début août. Il devrait générer plus de onze millions de contacts. Parallèlement à cette présence sur les réseaux sociaux, une campagne de pubs télé sera diffusée du 15 au 30 juin.