Accès au contenu
Véhicules tout terrain

Quad : la transmission d’un SSV  ne tient qu’à une courroie

La transmission à variateur de la majorité des SSV a gagné en robustesse. Il convient toutefois de respecter certaines bonnes pratiques pour préserver la durée de vie de sa courroie.

Quad : la transmission d’un SSV  ne tient qu’à une courroie
La plupart des SSV sont dotés d’une transmission associant un variateur à une boîte de vitesses à deux rapports en marche avant. ©John Deere

Les SSV sont appréciés pour leur simplicité d’utilisation et leur souplesse de fonctionnement, liées notamment à leur transmission utilisant dans la majorité des cas un variateur. Seul Kubota se démarque en faisant le choix d’une transmission hydrostatique pour ses deux modèles RTV. Mécaniquement, les variateurs des SSV reprennent le principe très simple de ceux qui équipent les quads et autres scooters, avec la combinaison de deux poulies (réceptrice recevant le mouvement du moteur et motrice transférant le mouvement aux roues) reliées par une courroie, la poulie motrice étant associée à un embrayage centrifuge. Le variateur est par ailleurs complété par une boîte de vitesses mécanique proposant deux gammes en marche avant et une en marche arrière. Les pièces du variateur sont dimensionnées en fonction de la puissance, du poids de l’engin et de sa capacité de traction. Pour garantir une plus grande longévité des pièces, de nombreux SSV sont désormais équipés d’un variateur protégé par un carter étanche et ventilé. 

Utiliser la gamme courte en traction

« Auparavant, les projections sur les poulies occasionnaient de l’usure et du patinage. Mais désormais, la courroie du variateur est beaucoup moins impactée. Cela reste toutefois la seule pièce d’usure qu’il faudra changer à terme, sachant qu’avec une conduite adaptée, la courroie peut durer 2 000 à 3 000 heures », explique François Cathelineau chez John Deere. La durée de vie de la courroie va ainsi dépendre des applications réalisées par le SSV. « Les travaux qui sollicitent le plus le variateur sont les activités à basse vitesse et forte traction. Par exemple, un épandage à 5-6 km/h avec un lourd appareil tracté équipé d’une cuve imposante », illustre David Chauveau, chez Polaris. Dans cet exemple, il est essentiel d’utiliser la gamme courte de la transmission, de manière à profiter d’un meilleur couple et d’assurer un bon refroidissement du variateur. Plus globalement, il est conseillé d’utiliser la première gamme pour tous les travaux à basse vitesse, de traction, de franchissement. Le reste du temps, il est possible de rester en gamme longue, pour notamment atteindre la vitesse maxi. « Pour simplifier le choix de l’utilisateur, on préfère parler de gamme champ et route », remarque François Cathelineau. 

Rester attentif à l’usure de la courroie

En termes d’entretien, le variateur ne demande pas d’attention particulière lorsqu’il est protégé par un carter. Certains constructeurs préconisent toutefois un contrôle et un dépoussiérage lors des entretiens périodiques. Lorsque la courroie arrive en limite d’usure, les performances du SSV se dégradent occasionnant des accélérations moins franches et une tendance au patinage. Inutile d’attendre qu’elle lâche pour la changer, d’autant que cette pièce d’usure n’est pas des plus onéreuse, avec des prix aux alentours de 150 à 200 euros HT. Pour les plus bricoleurs, le changement de la courroie n’a rien d’insurmontable. L’accès au variateur est souvent le point le plus pénalisant. Le démontage de la courroie peut être accéléré en la coupant. Lorsque l’opération est réalisée par le concessionnaire, il faut prévoir le coût de main-d’œuvre. Chez John Deere, par exemple, le forfait prévu est de trois heures.

Michel Portier

Une transmission hydrostatique  pour les RTV  de Kubota

Les modèles RTV de Kubota font exception sur le marché des SSV en utilisant une transmission hydrostatique issue des microtracteurs de la marque nippone. Celle-ci a l’avantage d’offrir une grande souplesse et un frein dynamique sécurisant. En revanche, elle manque de réactivité par rapport à un variateur, rendant les accélérations moins vives. Côté entretien, elle ne demande qu’une vidange régulière.

Nouveauté

Polaris : un SSV électrique à batterie lithium-ion

Polaris : un SSV électrique à batterie lithium-ion
Crédit : Polaris

Après avoir commercialisé un premier modèle électrique avec le Ranger EV, aux capacités et à l’autonomie limitées (batteries au plomb), Polaris récidive avec le Ranger XP Kinetic. Profitant de son partenariat avec le spécialiste Zero Motorcycles, le constructeur américain arrive cette fois-ci avec une version électrifiée plus performante de son célèbre SSV. Ce véhicule se décline en versions Premium et Ultimate. Les deux disposent d’une batterie lithium-ion offrant respectivement une capacité de 14,9 et 29,8 kWh, pour une autonomie estimée à 70 et 129 km. Le rechargement complet des batteries est réalisé en 5 heures avec le chargeur standard (3 et 6 kW). Cette durée peut être réduite de moitié avec le chargeur rapide en option (6 et 9 kW). Le moteur électrique délivre un couple de 189 Nm de manière instantanée, procurant une accélération vive. Le Ranger XP Kinetic n’a rien à envier aux modèles thermiques en offrant une capacité de traction de 1 000 kg et une charge utile de la benne de 567 kg. Comme le reste de la gamme Ranger, il dispose d’une suspension à roues indépendantes, avec un débattement de 25,4 cm. L’intégration de composants électriques limite le nombre de pièces en mouvement et simplifie l’entretien. Polaris annonce des coûts périodiques d’entretien réduits de 70 % par rapport à un SSV thermique. Disposant de trois places, l’habitacle du SSV profite du silence de fonctionnement, un gros point fort par rapport aux versions thermiques très sonores. La planche de bord de la version Ultimate intègre un écran de 7 pouces. Un nouvel interrupteur pour la commande de marche avant et arrière fait son apparition. Outre une prise USB au tableau de bord, le Ranger dispose d’une prise 12 V dans la benne.