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TECHNOLOGIE

Un outil IA bientôt au service de l’irrigation

L’entreprise Weenat, en partie basée à Clermont-Ferrand, promet un outil révolutionnaire pour 2026 pour le suivi en temps réel de la teneur en eau des couches racinaires du sol européen.

Un outil IA bientôt au service de l’irrigation
L’entreprise Weenat, en partie basée à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), travaille à la conception d’un outil combinant des analyses terrains et satellitaires pour une gestion automatisée et personnalisée de l’irrigation. ©Freepik

L’entreprise Weenat, leader français du suivi de la teneur en eau des sols agricoles, a annoncé lors du Salon de l’agriculture à Paris, la commercialisation d’un nouvel outil d’aide à la décision (OAD) à destination des acteurs du monde agricole pour 2026. Le projet de recherche et développement (R&D) baptisé Météoria vise à évaluer la teneur en eau des couches racinaires du sol européen en temps réel, afin d’accompagner les agriculteurs dans leur gestion de l’irrigation. Le premier prototype devrait voir le jour en 2025. La construction de cet outil s’appuie sur un très grand nombre de données terrains. « Une quarantaine d’exploitations agricoles pilotes ont été sélectionnées en France », explique Emmanuel Buisson, directeur Recherche et Innovation à Weather Measures et Weenat. 

Météo, sol, cultures, eau

L’outil de Weenat s’appuiera sur une caractérisation très précise des sols, réalisée en laboratoire afin de déterminer la dynamique de chacun, par rapport à leur teneur en eau. Le comportement des cultures en fonction de leur stade et de leur consommation en eau s’ajoute à cette équation ainsi que des données satellitaires. Un modèle mathématique sera ensuite élaboré pour mettre en relation l’ensemble de ces informations agronomiques, pédologiques et météorologiques. « L’idée est de ne plus être obligé de mettre un capteur par parcelle pour avoir la teneur en eau du sol. » Cette nouvelle innovation reposera ainsi à la fois sur une large base de données issues du terrain et l’intelligence artificielle. « Dès cet automne, nous aurons établi l’algorithme pour les premiers tests en 2025 en parallèle d’un suivi terrain dans les mêmes 40 fermes pilotes, en plus de nos 10000 capteurs de mesures agrométéorologiques, déjà installés chez nos clients. » 

Commercialisation en 2026

L’outil devrait être commercialisé en 2026 complétant ainsi les gammes de services aujourd’hui existantes en France. « Les agriculteurs ont le choix entre les sondes (tensiométriques ou capacitives) ou l’analyse satellitaire qui est une mesure indirecte. Avec notre outil, ils auront les deux, en plus du suivi météo et d’un service personnalisé. »                 

 Mélodie Comte